Engager un directeur financier à temps partagé : avantages et inconvénients
Solution alternative plébiscitée par de nombreuses entreprises, en particulier les TPE-PME, le directeur financier à temps partagé n’est plus une exception de nos jours. Qu’il s’agisse de start-ups en recherche de financement, de petites entreprises en croissance ou de PME qui emploient une centaine de personnes, un grand nombre d’entreprises voient de nombreux avantages à faire appel à un directeur financier et administratif (DAF) qui les accompagne seulement quelques jours par semaine, dans le cadre d’un contrat de prestation de services. Quels sont les atouts de cette solution de transition ? A quoi doit-on veiller pour que cette prestation bénéficie entièrement à l’entreprise ? Le point sur les avantages et les inconvénients d’un directeur financier à temps partagé.
Les atouts du DAF à temps partagé
Un professionnel expérimenté
Les missions du DAF à temps partagé étant particulièrement diverses, les professionnels qui proposent ce type de prestation possèdent une grande expérience. Bénéficiant en général d’une quinzaine d’années d’expérience au minimum, ils sont capable d’être immédiatement opérationnels et se révèlent multi-tâches : financier, stratège, DRH, … Leur grande expérience leur permet également de savoir transmettre leurs compétences : un atout non négligeable pour rendre les équipes ou le dirigeant d’une entreprise plus autonomes.
Un coût limité
Engager un directeur financier à temps partagé, c’est également maîtriser le budget imparti pour cette fonction. Signé contractuellement entre le DAF et l’entreprise en début de mission, le coût est fixé et ne se verra modifié par aucune charge supplémentaire. La charge d’un recrutement à temps complet est ainsi évitée (coût du recrutement, du salaire et des jours non travaillés, charges sociales, …). L’entreprise investit dans un quota de jours de prestations adapté à ses besoins réels.
Une grande flexibilité
La mission d’un DAF commence et prend fin en fonction des besoins spécifiques de l’entreprise dans laquelle il intervient. Son intervention peut par conséquent prendre différentes formes : accompagnement dans le temps, charge de travail ponctuelle, dossier spécifique à résoudre, …. Le directeur financier en temps partagé peut donc s’adapter à différents contextes de travail : une entreprise en développement qui n’a pas encore les moyens de recruter en interne, une entreprise en pleine phase de création qui souhaite bénéficier de conseils avisés en matière de business plan, de recherche de fonds ou sur les aspects sociaux et fiscaux, …
Une parfaite objectivité
Du fait de sa liberté d’action, le DAF de transition n’a pas l’impératif de faire carrière au sein de l’entreprise dans laquelle il travaille ponctuellement. Par conséquent, il ne peut pas avoir d’intérêts contradictoires avec l’ensemble des équipes en interne. Cette liberté lui donne la possibilité de faire preuve d’une totale franchise avec le dirigeant de l’entreprise qu’il épaule et de lui soumettre des idées objectives et innovantes. Son recul vis-à-vis de l’entreprise est une véritable valeur ajoutée.
Les erreurs à ne pas commettre
Le temps d’intervention du DAF en temps partagé étant limité, ce dernier doit veiller à optimiser sa démarche d’accompagnement de différentes manières :
- En hiérarchisant rapidement les priorités principales de son intervention.
- En veillant à consacrer régulièrement du temps avec le dirigeant afin de mieux cerner la vie de la société et pouvoir ainsi s’impliquer réellement dans son développement.
- En trouvant impérativement des relais en interne pour réaliser ses missions.
- En étant une véritable valeur ajoutée pour l’entreprise par son aptitude à la comprendre et à transmettre aux équipes internes ses connaissances techniques et son savoir-faire. En effet, un directeur financier à temps partagé qui conserve pour lui son expertise ne répond pas réellement aux besoins et aux attentes de l’entreprise dans laquelle il intervient.